À seulement 29 ans, Cornelia Kilewuka incarne un pont vivant entre la Belgique, son pays de résidence, et la République démocratique du Congo, ses racines profondes. Dans une interview accordée à notre média, elle partage son amour pour la musique, les voyages, et surtout, son attachement à Fally Ipupa, l’artiste qui a joué un rôle décisif dans son apprentissage du Lingala.
« J’ai appris particulièrement le Lingala grâce aux chansons de Fally Ipupa », révèle-t-elle. Pour elle, chaque morceau de l’artiste est une invitation à mieux comprendre sa culture d’origine. Elle raconte qu’elle passait des heures à traduire les paroles en ligne pour saisir le sens des mots. « Je passais mon temps à écouter ses chansons, puis à aller sur Google pour les traduire. C’est comme ça que certains mots ont commencé à rentrer dans mon langage. »
Cornelia explique que son amour pour la rumba congolaise lui vient de son père, artiste et interprète de ce genre musical. « Depuis que je suis bébé, j’écoute la rumba congolaise », confie-t-elle. Cette musique, qui résonne dans ses souvenirs d’enfance, est pour elle bien plus qu’un simple genre musical ; c’est une connexion directe avec son histoire familiale et culturelle.
Assistante fidèle aux concerts de Fally Ipupa, Cornelia décrit l’émotion intense qu’elle ressent à chaque fois qu’elle assiste à une performance live. « Quand je suis dans les concerts, je ressens une joie immense. J’ai l’impression que je suis en RDC. » Dans ces moments, elle se sent transportée, comme si elle retrouvait un morceau de chez elle, au-delà des frontières.
Avec le temps, Cornelia a affiné son oreille musicale, développant un véritable goût pour les détails et les subtilités sonores. « Quand je suis dans le concert de Fally, j’arrive à détecter vraiment des sons qui me donnent de la joie », dit-elle, passionnée.
Cornelia Kilewuka est un exemple éloquent de l’influence de la musique dans la transmission de la culture et des valeurs de la diaspora congolaise. Pour elle, Fally Ipupa n’est pas seulement un chanteur ; il est une passerelle entre ses deux mondes, un repère qui nourrit son identité.