Séjournant en France depuis quelques jours, l’Orchestre Symphonique Kimbanguiste (OSK) a livré un spectacle hier samedi 11 juin, avec le chœur de la Philharmonie de Paris dans la salle Pierre Boulez.
Dirigé du virtuose Armand Diangenda, petit-fils de Simon Kimbangu, ce premier orchestre de musique classique formé entièrement des Africains a enregistré une autre masterclass. Habitué depuis des nombreuses années à jouer devant un public majoritairement blanc, un aspect qui peut trouver son sens du fait du professionnalisme et l’engagement qui règnent dans cette écurie, alors que beaucoup parmi les membres sont des médecins et juristes de profession.
En fin de la première partie du spectacle d’hier, le bassoniste de la Philharmonie de Paris n’a pas retenu son sentiment après avoir assisté à une première partie remplie de l’énergie positive et déclare : « Je n’ai jamais vu un public si heureux et chaud dans cette salle«
Bien que son origine remonte aux années 80, l’OSK a été officiellement fondé en 1994 par Armand Diangenda ainsi que deux de ses amis. Depuis 2002, celui qui est affectueusement appelé « Papa Armand » en est le directeur musical. Seule formation de musique classique d’Afrique subsaharienne, le groupe se révèle au monde entier grâce au documentaire « Kinshasa Symphony » de Martin Baer et Claus Wischmann sorti en 2010. Depuis lors, l’OSK est invité et s’est produit en Europe, en Asie et aux États-Unis. En avril 2013, l’orchestre a presté au printemps des Arts de Monaco. À la suite de la prestation, la princesse Caroline de Monaco s’est rendue à Kinshasa pour assister à un concert de l’orchestre. À cette occasion, elle était accompagnée du quatuor à cordes monégasque Monoï Kops.