Kevin Ibongya, écrivain et amoureux de la culture congolaise a, en quelques lignes, donné des stratégies « enrichissantes » à l’artiste congolais Fally Ipupa, qui lui permettait de demeurer sur le trône de son succès.
Si j’étais Fally Ipupa, qu’est-ce que je ferai ?
« Ça fait quelques années, il faut le noter qu’il est dans une courbe ascendante. Il a capturé l’actualité à tel point qu’à un moment, c’était devenu saoulant. Au moment où je couche ces mots, de la fenêtre de ma chambre, j’entends jouer dehors Bibi eh Bibi eh. En tout cas, il contrôle la zone.
Néanmoins, Il faut reconnaître que le concert du 24 juin a eu un effet incroyable, il a réussi à bouger les équilibres sur place à telle enseigne que même la chanson Nous deux a été avalée.
L’ouverture des Jeux a quand-même permis de contrebalancer tout ça.
Si j’étais Fally qu’est-ce que je ferais ?
Surfant sur la vague des challenges nés de sa vidéo Focus Silence, j’en ferai une chanson remixée version Bloqué en invitant mes fans à faire des vidéos et balancerai un clip d’ici un mois.
Ensuite, je vais observer les concerts de L’U-Arena et Ovo Wembley Arena. En cas de succès, j’annoncerai un stade de France pour Novembre 2024 ainsi qu’un stade des Martyrs pour juin 2024. Je suis sûr qu’un album urbain traîne dans les tiroirs, je l’annoncerai pour février 2024, il permettra d’étoffer la présence en ligne, faire parler les gens, les critiques…, Bref envahir la sphère.
Entre temps, je vais négocier avec une entreprise en France pour « Fally Ipupa : Le documentaire« . Un film qui va retracer le parcours de l’artiste avec les coulisses, ses voyages, ses concerts, les témoignages de ses proches…, qui va être lancé au cinéma, décembre 2024. En France, Congo, Côte d’Ivoire.
Le concert de juin 2024 au stade, ça sera un concept innovant : « Les Warriors Chantent Fally« . Un concert où il viendrait mais uniquement pour assister. Un podium transformé en salon. Un DJ à côté.
Il va s’amuser sur le fait qu’il ne saurait plus chanter d’après les uns et laisserait donc ses fans chanter à sa place. Sous forme de jeu, il demandera au public de choisir 3 chansons par album et le DJ mettra un, et le public chantera seul, de bout en bout. Et lui, sera tranquillement assis.
Après le lancement de l’album urbain, le concert du stade des Martyrs, le stade de France, la sortie de Fally le Film, il devrait prendre un virage difficile mais challengeant. Entre temps, peut-être que l’un de ses albums rumba aura reçu un disque d’or SNEP.
Il devra prendra la décision d’apprendre de manière approfondie, l’anglais, en insistant sur le travail sur son accent. De ce que je sais, l’anglais est moins chiant que le français. Avec une maîtrise en anglais, il pourra se donner 3 ans (apprentissage compris) pour aller chasser du côté anglophone avec un album pourquoi pas dénommé « King » et qui surferait sur du Amapiano, Afrobeat mais en anglais, avec des feats comme Wizkid, Davido, Burna Boy, Tems, Libianca, Rema, pourquoi pas tenter Rihanna ? À une époque Booba avait essayé, le prix était de 500.000$. Aussi, songer à faire des simples des chansons à succès américaines. Ça rapporte moins en dollars vu les droits mais en notoriété aux US, si. La chanson « Last Last » de Burna est samplée d’une chanson de Tony Braxton.
« Faire des beaux clips, pas ses clips nonchalants. Y aller avec la faim d’un jeune qui arrive, non pas avec l’arrogance du King en français »
Après tout qu’aura-t-il à perdre ?
Au contraire, il pourra se donner des chances de raffoler un Grammy, un BET. Et si l’impact est grand, il attirera le regard de quelqu’un dont il est fan, Jay-Z, ça pourrait le signer et là, tenter un feat avec Queen B. Burna était signé chez Diddy.
Cela fera de lui un artiste rumba en lingala, RnB, urbain en français, et amapiono, afrobeat en anglais. Plus d’impact, plus de niveau et encore plus incontournable !
Mais je ne suis pas Fally, donc, je m’arrête là ».
MMC
Un commentaire
C’est super génial cette idée, faites tout pour que l’équipe de l’artiste voit cette initiative