18 décembre 2020, cette date restera à jamais dans la tête collective des consommateurs de la musique congolaise. Ce jour-là, deux projets de taille ont été mis à disposition des mélomanes. Il s’agit notamment de « Tokooos II », deuxième album urbain de Fally Ipupa et « Mi-ange mi-démon » de Héritier Wata, également son deuxième projet dans sa carrière.
L’on se souvient de ce duel, où les fans de deux artistes se sont farouchement opposés. Chaque camp défendait son artiste et voulait à tout prix avoir la raison. Mais la vraie bataille, était également sur le marketing, la communication et sur terrain.
Le premier à avoir annoncé cette date fut Fally Ipupa, lors de son passage sur Skyrock. 6 jours plus tard, il a été rejoint par Moto Na Tembe, qui lui aussi, n’a choisi que la même date pour le dévoilement de son projet. Simple coïncidence ou stratégie Marketing ?
Sur l’espace médiatique, il s’en est suivi une véritable escalade verbale des proches collaborateurs de deux artistes. Conduit par un Esprit Wenge, qui prône notamment une concurrence loyale, Wata a même placé les affiches de son album aux côtés de celles de Ducap à Paris et à Kinshasa. Cela a créé une fois de plus un tollé sur la toile.
À la sortie des albums, Fally Ipupa venait en tête des chiffres en 24 heures sur Spotify. Deux mois après, Héritier Wata a récupéré le marché congolais. Il était impossible de circuler sur les artères kinoises sans tomber sur « Gombe na Gombe« , « Racoeur » ou encore « Daddy Ngiamaaa« . Les mélomanes ont été valablement servis