Le 14 décembre dernier, Félix Wazekwa, figure connue de la musique congolaise, s’est produit à l’Adidas Arena, à Paris. Une performance qui, loin d’être un triomphe, a malheureusement ravivé le souvenir amer de son concert du 12 août au Stade des Martyrs de Kinshasa.
Lors de cet événement à Kinshasa, l’artiste avait misé sur l’immensité du Stade des Martyrs, capable d’accueillir 80 000 spectateurs. Pourtant, le public ne s’était pas mobilisé, laissant le stade quasi désert. À Paris, le scénario s’est répété : une salle clairsemée, des sièges vides et une ambiance morne.
Un choix de salles controversé
Pour de nombreux observateurs, le problème réside dans les choix stratégiques de Félix Wazekwa. En sélectionnant des lieux prestigieux mais trop grands pour son audience réelle, l’artiste semble se priver de l’occasion de créer une connexion intime avec son public.
« Organiser un concert dans une salle adaptée à sa notoriété actuelle aurait évité cette humiliation », souligne un critique musical. Au lieu de cela, l’Adidas Arena, bien que moderne et impressionnante, a mis en lumière les lacunes d’une organisation qui peine à attirer les foules.
Entre ambition et déception
Si certains saluent le courage de Wazekwa d’oser viser haut, d’autres y voient une série de décisions maladroites qui ternissent sa réputation. Ces échecs répétés rappellent que la réussite d’un concert ne repose pas seulement sur le talent de l’artiste, mais aussi sur une stratégie marketing bien pensée et une estimation réaliste de son pouvoir d’attraction.
À défaut de remplir les salles, Félix Wazekwa s’inscrit dans l’histoire d’une manière peu enviable. Ces revers successifs posent la question de son avenir artistique et de sa capacité à renouer avec le succès.
Pour l’artiste, il est peut-être temps de revenir à l’essentiel : comprendre son public, adapter ses ambitions et reconstruire son image. La route du succès reste accessible, mais elle passe par une remise en question profonde.