L’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou a commenté la situation actuelle du milieu musical congolais.
Dans la musique congolaise, chaque artiste s’adonne à ce qui lui paraît bon. Tout le monde veut être en haut de l’affiche. Une situation qui ne cesse de créer du brouillard dans la tête des artistes de leurs fans. En tant qu’observateur averti, Alain Mabanckou invite les artistes à se laisser juger par les historiens.
“Quand quelqu’un crie qu’il est le plus grand, donc, il a vu celui qui est plus grand que lui. Dans la musique congolaise, il ne faut pas faire trop de bruit. Laissez aux historiens de le dire. On ne peut pas être à la fois au four et au moulin”, a-t-il dit.
Cet amoureux de la culture congolaise a illustré son raisonnement par un exemple probant. “Mutombo Dikembe mesure 2m 18, mais il n’a jamais crié qu’il est le plus grand”.
Surnoms, titres, nous les connaissons tous les jours la musique congolaise. Pour ce qui est récent, Récemment, Koffi Olomide affirmait qu’il était le meilleur artiste congolais de tous les temps. Il s’est proclamé “le dieu de la musique congolaise”. Avec 25 albums à son actif, il estime qu’aucun artiste n’a fait plus que lui. “Le deuxième n’a que 10 albums”, avait-il déclaré.
Il ne s’agit certainement pas d’un reflet personnel. Il s’agit d’un avertissement pour ceux qui s’engagent dans ce type de pratique.