La scène du rap français fait face à un nouveau développement judiciaire. Le parquet de Paris a ouvert une enquête suite à une plainte déposée par le rappeur Gims et sa femme Demdem contre Booba. Les accusations concernent des faits de harcèlement moral et de cyberharcèlement, accentuant les tensions déjà existantes entre ces deux figures majeures du rap français.
Fin août, les avocats du couple ont saisi la justice, dénonçant des « agissements frauduleux » qui auraient débuté en avril 2018. Selon la plainte relayée par BFMTV, ces actes auraient pris de l’ampleur avec le temps, notamment en raison de l’importante communauté de fans de Booba sur les réseaux sociaux.
Cette affaire met en lumière les dérives possibles des rivalités artistiques à l’ère numérique. Autrefois limitées aux affrontements verbaux sur scène ou en studio, les tensions entre rappeurs s’expriment désormais sans limites sur internet, soulevant ainsi des questions sur la liberté d’expression dans l’univers musical et les responsabilités des artistes vis-à-vis de leur public.
Le recours à la justice dans ce conflit représente un tournant important. Il montre la détermination de Gims et de Demdem à mettre un terme à ce qu’ils perçoivent comme du harcèlement, tout en soulevant le débat sur la régulation des comportements en ligne des personnalités publiques.