Aucun doute. Le groupe Trace International veut remettre de l’ordre en matière de droits d’auteur et de propriété intellectuelle, en particulier dans le domaine de la musique, en République démocratique du Congo.
Lors d’une conférence de presse sur la refonte des droits musicaux, tenue le mercredi 4 septembre 2024 à l’hôtel Pullman de Kinshasa, le PDG de cette entreprise de médias française, Olivier Laouchez, a présenté l’initiative ambitieuse de son groupe visant à garantir aux artistes musiciens congolais la reconnaissance de leurs droits et à les aider à bénéficier des revenus qui leur sont dus.
À cette occasion, M. Laouchez a annoncé le lancement prochain d’un logiciel spécial ainsi qu’une plateforme digitale permettant l’identification des œuvres musicales, la collecte des droits d’auteur, et leur distribution équitable et transparente aux artistes. Tous les acteurs de la chaîne de valeur de la création intellectuelle et musicale, tels que les compositeurs, interprètes, auteurs et éditeurs, sont concernés par cette initiative.
Le responsable de cette société de médias afro-urbains a également souligné que les artistes congolais ont un rôle clé à jouer dans ce processus. Il a insisté sur le fait qu’il s’agit d’une bataille énorme, mais bénéfique, en particulier pour une meilleure gouvernance dans ce secteur.
Considéré comme la figure principale de cette initiative du côté des artistes, Pascal Lokua Kanza a dénoncé la mauvaise organisation et gestion des droits d’auteur dans le pays. “Cela fait 30 ans que je tourne à travers le monde pour représenter le Congo, mon pays. Mais figurez-vous que je n’ai touché qu’une seule fois 500 $ de droits d’auteur dans mon propre pays”, a-t-il déploré.
Le talentueux chanteur a ainsi invité ses collègues musiciens à s’associer pour soutenir cet engagement du groupe Trace International, d’autant plus qu’ils n’ont jamais véritablement bénéficié des fruits de leurs efforts et de la qualité de leurs œuvres auprès de la Société congolaise des droits d’auteur et des droits voisins (Socoda).
Plusieurs artistes congolais, tels que Werrason, Adolphe Dominguez, Gally Garvey ou encore Claudia Bakisa, ont participé à cette rencontre, saluant l’engagement du groupe Trace International en faveur de leur cause et sa volonté de remettre de l’ordre dans le secteur de la musique.
Il convient de rappeler que TRACE Media Group, par le biais de son PDG Olivier Laouchez, avait signé au mois de novembre 2023 un protocole d’accord avec le gouvernement congolais, représenté par l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, et sa collègue de la Culture, des Arts et du Patrimoine, Kathungu Furaha, pour la protection et la promotion des droits d’auteur en RDC, afin de contribuer au développement et à la valorisation de la musique congolaise.